Jugé en comparution immédiate, P. M. ne se souvient de rien. Il invoque une absorption massive d’alcool, promet au tribunal qu’il va faire une cure et balbutie des excuses à l’égard des quatre hommes alignés sur le banc de la partie civile.
Le 15 septembre, il les a copieusement injuriés, avec des insultes racistes pour deux d’entre-eux. « Il cherchait la bagarre », expliquera aux policiers l’un de ces agents de sécurité. P. M. s’est fait remarquer à la gare Lille-Europe en tapant sur les vitres de l’accès au quai de l’Eurostar. Lorsque ces vitres se sont ouvertes, P. M. s’est fâché contre les agents qui l’empêchaient de passer. Deux ont même été mordus.
Devant le tribunal, P. M. parle peu. La procureure Lorène Delsaut l’encouragera à expliquer que ce jour-là il s’est alcoolisé à cause d’une dispute conjugale. Elle prend en compte la fragilité de cet Armentiérois de 44 ans mais aussi son casier judiciaire chargé pour requérir une peine mixte : un an de prison dont six mois avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans sans mandat de dépôt.
Me Faustine Broulin détaillera l’engrenage de la perte d’emploi puis de logement qui a conduit son client à une réelle misère sociale. L’avocate demandera au tribunal de ne pas casser la démarche de soins amorcée dans le cadre d’un suivi judiciaire antérieur.
P. M. a été condamné à un an de prison dont six mois avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans. La partie ferme de sa peine pourra être aménagée.